Chers disciples en Christ,

À l’aube d’une nouvelle année, réveillons-nous et ne nous reposons pas sur nos lauriers. Continuons la période de Noël, parfois appelée la période de Noël. Cette période devrait être pour nous une marée de grâce nous appelant à nous repentir de nos péchés et à faire le choix le plus crucial de notre vie : « Appartenons-nous au Christ ou au monde ? »

Les paroles du Christ dans l’Évangile selon saint Jean montrent clairement que nous avons un choix monumental à faire :

Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de ma parole, que je vous ai dite: Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. Si je n’étais pas venu et que je ne leur avais pas parlé, ils n’auraient pas de péché; mais maintenant ils n’ont aucune excuse pour leur péché. — (Jean 15:18-22)

Beaucoup de gens dans le monde d’aujourd’hui et dans l’Église d’aujourd’hui seraient réticents à entendre ces paroles crues du Christ. Ils dénonceraient toute mention de ces paroles et se plaindraient : « Mais c’est Noël. » Je propose que ces paroles du Christ soient précisément ce sur quoi nous devrions nous concentrer pendant la période de Noël.

La liturgie de l'octave est remplie du sang des martyrs, haïs par le monde parce qu'ils aimaient le Christ. Saint Étienne (le protomartyr), les Saints Innocents et saint Jean l'Évangéliste montrent leur véritable condition de disciples dans leur mort pour le Christ. Ces martyrs nous rappellent que le choix de se tenir aux côtés du Christ au pied de sa croix est toujours le choix de ses vrais disciples.

Au pied de sa croix, nous trouvons la ligne rouge de séparation entre ce monde et le royaume de son Père. Rappelons-nous que la solitude que nous pouvons ressentir n’est qu’une illusion, car se tenir près de sa croix, c’est se tenir dans son cœur, son Sacré-Cœur de vérité.

Aujourd’hui, beaucoup de gens dans l’Église se trouvent haïs par le monde et par l’Église mondaine qui cherche à atténuer l’appel à la repentance. Cette haine est lancée contre ceux qui aiment les anciens rites de culte et rejettent le faux culte mondain qui n’est pas centré sur Dieu. Cette haine est utilisée pour attaquer ceux qui défendent le caractère sacré de la vie et pour les jeter en prison parce qu’ils osent parler en faveur de la vie. Cette haine est utilisée pour tenter d’éliminer ceux qui disent la vérité et qui cherchent à protéger le dépôt de la foi sans tenir compte du fait que la vérité ne peut pas être modifiée pour satisfaire aux caprices du monde.

Les paroles du Christ nous rappellent que si nous sommes ses vrais disciples, nous n’appartenons pas au monde. Nous devons tous nous demander : « À qui est-ce que j’appartiens ? » Si, après avoir examiné honnêtement notre cœur, nous sommes obligés de reconnaître que nous sommes trop à l’aise avec le monde, nous devons décider de nous repentir et de nous tourner à nouveau vers le Christ. Ce n’est pas le moment de se reposer sur nos lauriers ; c’est le moment de répondre par un retentissant « Que ta volonté soit faite » lorsque nous sommes confrontés à la haine du monde.

Ces jours de Noël sont l’occasion de nous éveiller plus pleinement au Christ et de reconnaître humblement nos péchés et nos manquements qui atténuent notre ferveur. Ces mots, tirés d’un sermon de Noël prononcé par le pape saint Léon le Grand au 5e siècle, mettent en lumière l’importance capitale de cette période de grâce :

Chrétien, reconnais ta dignité et, devenant un partenaire de la nature divine, refuse de retourner à l'ancienne bassesse par une conduite dégénérée. Souviens-toi de la Tête et du Corps dont tu es membre. Rappelle-toi que tu as été délivré du pouvoir des ténèbres et amené dans la lumière et le royaume de Dieu.

Nous entendons souvent parler de la dignité de l'homme, mais lorsque nous nous éloignons de la Parole de Dieu, de ses commandements et de la loi, et du véritable culte, nous nous diminuons. Le message de saint Léon le Grand nous rappelle que Noël est l'occasion de nous souvenir de notre véritable dignité donnée par Dieu et de décider de nous repentir de tout ce qui nous diminue.

La proclamation des anges à Bethléem, In excelsis Deo ou « Gloire à Dieu au plus haut des cieux », devrait résonner pendant tous les jours de Noël et nous devrions l’entendre comme un appel à fuir tout ce qui ne rend pas gloire à Dieu. Si nous cherchons toujours à glorifier Dieu, le monde nous haïra, nous reniera et même tentera de nous détruire, le même traitement que le divin Fils de Dieu a subi. Mais quelle joie de souffrir pour Notre Seigneur et de le suivre jusqu’au pied de sa Croix !

Que l’enfant de Bethléem nous rappelle la merveille que la Vérité est incarnée parmi nous, et que nous utilisions le début de cette nouvelle année comme une saison de repentance et un temps pour demeurer plus profondément dans le Sacré-Cœur du Christ.

Évêque Joseph E. Strickland

Évêque émérite

le 5 janvier 2025

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