Charles de Saint André Houben

(1821-1893)

Saint,
prêtre passioniste

Jean-André Houben est né à Munstergeleen, en Hollande, le 11 décembre 1821, dans la famille profondément chrétienne d'un meunier aisé. Il est le quatrième des 10 enfants

Jean ne se distingue pas des autres enfants de son village, si ce n'est que par un attrait très particulier pour la prière.

En 1835, il fait sa première Communion. La même année, il reçoit le Sacrement de la Confirmation, puis il s'inscrit à la Confrérie de l'Adoration Perpétuelle.

Le Seigneur, présent dans le Saint Sacrement l'attire irrésistiblement et de façon extraordinaire. Il n'est alors âgé que de 14 ans.

Très tôt il manifesta le désir de devenir prêtre.

En mars 1840, il reçoit sa convocation pour le service militaire. Il n'y restera que 3 mois, car son père trouve et paie un autre jeune homme pour le remplacer. Mais c’est là, précisément en 1841, qu'il connut la Congrégation de la Passion grâce à l'un de ses camarades dont le frère était religieux passionniste.

Après son service militaire, il demanda à être admis chez les Passionnistes. Sa requête fut accueillie par le bienheureux Dominique Barberi et il entra au noviciat, le 5 novembre 1845, prenant le nom religieux de Charles de Saint-André. Il est ordonné prêtre le 21 décembre 1850, par l'Evêque de Tournai.

Lors d'une visite à Ere, en 1849, Dominique Barbieri, alors Supérieur Provincial, le destine à l'Angleterre, où les Passionnistes avaient fondé trois couvents.

Ainsi, Charles arrive en Angleterre en 1852, en tant que vice-maître des novices. Il n'y restera que 5 ans, car ses Supérieurs le choisissent pour la fondation du Monastère du Mont Argus, près de Dublin, en Irlande.

Quand il arrive à Dublin, il est âgé de 35 ans.

Le Supérieur le choisit afin qu'il parcourt l'Irlande, pour réunir les fonds nécessaires à la construction d’un nouveau monastère. S'exécutant, le Père Charles transforme alors cette demande de fonds, qui durera plusieurs années, en un intense et prodigieux apostolat de la Miséricorde Divine.

Toujours recueilli, optimiste et souriant, sa bénédiction opère très souvent des guérisons sur les malades qui viennent le trouver. C'est ainsi qu'il commence à être aimé du peuple Irlandais, qui le surnomme "le Saint du Mont Argus". Grâce au grand succès que connaît sa mission, le nouveau monastère peut être inauguré en 1863.

A partir de ce moment, les foules se pressent chaque jour à la porte du Monastère de Mont Argus pour solliciter l'aide et la prière du Père Charles. Il bénissait de l'eau avec une relique de Saint Paul de la Croix, le fondateur des Pères Passionistes, et obtenait des effets merveilleux, quand il en aspergeait les personnes.

Sa réputation de vertu attira rapidement un grand nombre de fidèles au couvent. C'est précisément à cause de cette réputation qu'il fut transféré, en 1866, en Angleterre pour pouvoir trouver un peu de tranquillité, dans différents monastères. Mais il revint à Dublin en 1874, où il demeura jusqu'à sa mort.

Sa simplicité était habitée d'une tendresse constante. Les novices Passionistes recherchaient sans cesse sa présence. Ils le surnommaient affectueusement "Charlie".

Vers 1880, sa santé commença à décliner peu à peu, en raison de sa vie austère. Jamais le Père Charles ne s'en plaignit.  

Un jour, il ne put plus se lever et il mourut le 5 janvier 1893.

Pendant les 5 jours qui précédèrent ses funérailles, une foule innombrable défila silencieusement et pieusement devant son corps, l'invoquant avec beaucoup d'émotion.

Le Père Charles a été Béatifié le 16 octobre 1988, par le pape Jean Paul II et canonisé le 3 juin 2007, par le Pape Benoît XVI.