
Louis-de-GONZAGUE
(1568 – 1591)
Saint,
jésuite
Louis de Gonzague était le fils de Ferrante de Gonzague et de Marta de Tana Santena, tous deux issus de familles illustres.
Louis, le premier de leur huit enfants, naquit au château de Castiglione, près de Mantoue, le 9 mars 1568 ; la naissance s'était présentée dans des conditions si difficiles qu’il fut baptisé immédiatement ; le baptême solennel eut lieu le 20 avril 1568.
Sa mère avait le désir qu’il se consacrât à Dieu, mais son père le destinait à la carrière militaire ; il lui avait même fait faire un costume de soldat et des armes adaptées à ses quatre ans.
Son père, revenu d’une expédition en 1577, envoya Louis et son frère Rodolphe à Florence, à la cour du grand-duc ; Louis étudiait le latin et le toscan.
Il entreprenait une lutte acharnée contre les défauts qu'il s'était découverts : la colère, l'impatience, le mécontentement intérieur.
Il ne connaissait pas encore la prière mentale, mais la lecture d'un petit livre sur les mystères du Rosaire, développait sa dévotion envers la mère de Dieu. C'est à l'église des Servites, devant la Vierge de l'Annonciation, qu'il fit, à cette époque, son vœu de chasteté perpétuelle.
A l'automne 1579, son père l'appela à Mantoue où il fut atteint des premiers symptômes de la pierre ; mis au régime, on obtint une guérison parfaite, mais sa santé générale en fut ébranlée. Quelques mois plus tard, à Castiglione il décidait de continuer les jeûnes où il avait trouvé le bien de son âme.
Pendant une absence de son père, il reçut le saint cardinal Charles Borromée qui lui donna, pour la première fois, la communion, le 22 juillet.
Au fil du temps, l’appel de Dieu s’affirme en lui. Après avoir pensé aux capucins et à un ordre ancien à réformer, il se décida pour la Compagnie de Jésus qui était dans l'élan de sa première ferveur ; il y était attiré par son goût pour l'éducation de la jeunesse et la conversion des païens ; de plus, il était sûr que, dans cet ordre seul, il ne serait chargé plus tard d'aucun honneur ecclésiastique.
En février et mars 1588, il recevait les ordres mineurs et s'appliquait de plus en plus à l'obéissance : il avait toujours une tendance marquée à résister lorsqu'on contrariait son zèle pour les pénitences extérieures.
Très cultivé, il lui était demandé d’enseigner ;, ainsi en 1589 le Père général l’appela à Sienne, pour adresser une allocution aux élèves du collège.
Plus tard, à Rome, il fit encore un discours sur les obligations de l'épiscopat, en présence de plusieurs évêques et sur leur demande.
Quant à son amour pour le prochain, il le manifesta surtout pendant la famine et la peste des années 1590-1591 ; il se dévoua à l'hôpital Saint-Sixte, puis à Santa Maria della Consolazione ; en chemin il rencontra un pestiféré, le porta sur ses épaules, et rentra malade (3 mars).
Il resta languissant pendant plusieurs mois. Dans une sorte de ravissement qui dura toute une nuit, il apprit qu'il mourrait le jour de l'Octave du Saint-Sacrement, le 20 juin : ce jour-là il parut justement mieux et dut insister à plusieurs reprises pour obtenir la viatique ; on le trouvait si bien que le Père Bellarmin lui-même, son confesseur, ne fut pas admis à rester auprès de lui le soir ; il n'y avait que deux autres Pères et l'infirmier quand il rendit le dernier soupir entre dix et onze heures. Il avait 23 ans.
Il fut canonisé par Benoît XIII, le 26 avril 1726
Le 21 juin 1925, saint Louis de Gonzague a été déclaré par Pie XI « Patron céleste de toute la Jeunesse chrétienne. »