Pascal BAYLON

(1540 – 1592)

Saint, franciscain

Pascal est né dans le pays d'Aragon en Espagne, dans une famille de cultivateurs fort modestes. Ses parents étaient fermiers d’un monastère cistercien d’Espagne.

Tout petit, il manifeste une grande attirance pour l'église, où le conduit sa mère, et reste de longues heures en prière devant le tabernacle.

Durant son enfance, tout en gardant les moutons, il se plongeait avec bonheur dans la prière silencieuse qui lui donnait le désir de se consacrer à Dieu.

À l'âge de 20 ans, il souhaite rejoindre le monastère des frères mineurs déchaussés (franciscains). Mais, sachant à peine lire et écrire, il n'est pas accepté dans la communauté religieuse. Il s'embauche donc comme berger, à proximité du monastère, afin d'entendre sonner les heures des offices et de prier à ces moments-là.

Enfin, en 1564, les frères l'acceptent comme frère convers, et il est longtemps portier.

Il rayonnait par son amabilité et sa douceur envers tous ceux qui se présentaient à la porte du couvent.

Beaucoup de gens pour cette raison venaient lui demander conseil, même des prédicateurs qui estimaient que sa théologie était celle du cœur et non pas celle d'un intellectuel.

Parallèlement, frère Pascal passe de longs moments en adoration devant l'Eucharistie, plongé dans une profonde extase.

En 1576, il est envoyé en France porter des documents importants au général de son ordre. Il part ainsi pour Paris. La route est aussi longue que périlleuse, surtout en cette époque de conflit avec les huguenots.

Il est d'ailleurs blessé à l'épaule manquant d'être lapidé dans une échauffourée à Orléans. Sa prise de risque : soutenir la valeur réelle de l'Eucharistie, vrai Corps, vrai Sang, et présence réelle du Christ, mais il pardonne à ses agresseurs immédiatement, en disant que c'est pour servir Dieu qu'ils l'avaient ainsi traité.

Il rentre ensuite en Espagne, et finit sa vie au couvent Notre-Dame-du-Rosaire, à Vila-real près de Valence où il meurt.

Il aimait à dire :

« Trois choses sont nécessaires aux hommes pour gagner la vie éternelle.
Il leur faut avoir un cœur de fils pour Dieu,
 un cœur de mère pour le prochain
 et un cœur de juge pour soi-même ».

Après sa mort, les miracles se multiplièrent sur sa tombe.

Une basilique est ensuite construite et garde son tombeau.

Béatifié par le pape Paul V en 1618, il est canonisé par Alexandre VIII le 16 octobre 1690.

En 1897, le Pape Léon XIII le nomma patron des Congrès eucharistiques.