Nérée et Achille étaient deux frères, ils étaient Prétoriens, c’est-à-dire des gardes militaires romains qui avaient la tâche de la garde rapprochée de l’empereur.

Ils sont donc officiers de l'armée impériale à Rome, sous Dioclétien.

Et c’est pas ordre de Dioclétien, qu’ils mourront quelques années plus tard.

Oui, parce qu’à un moment donné, las d’exécuter des ordres de mort et d’obéir seulement par crainte des conséquences, ils sont éclairés par la gloire de Dieu et par le courage des martyrs qu’ils torturaient.

Ils ouvrent finalement les yeux. Ils désertent, jettent les boucliers, l’armure et leurs javelots souillés de sang.   Et se convertissent.

Voici l'inscription laissée sur le tombeau de Nérée et Achille par le Pape Damase en 384,

« (Nérée et Achille martyrs) s’étaient inscrits à la milice, et exerçaient cette fonction cruelle d'exécuter les ordres du tyran, parce que la terreur les y contraignait. Miracle de la foi ! Ils déposent à l'instant leur fureur, se convertissent, abandonnent le camp de leur chef criminel, jettent dehors les boucliers, les colliers, les flèches ensanglantées et, confessant la foi du Christ, ils se réjouissent de rendre témoignage à son triomphe.  Apprenez maintenant de Damase ce que peut faire la gloire du Christ »

Selon la tradition, ils auraient été exilés en même temps que Flavia Domitilla dans l'île de Terracina. De fait ils ne tardèrent pas à mourir, décapités en 304.

Une certitude, leurs tombes ont été retrouvées au cimetière de Domitilla, attestant ainsi qu'ils furent martyrs romains dans les premiers siècles de l'Église.

Ils furent honorés immédiatement dans une basilique paléochrétienne près des Thermes de Caracalla, leurs restes sont enterrés dans le cimetière de Domitille

Leur mémoire liturgique tombe le jour même de la translation de leurs reliques.