Bernard de MENTHON

(1020 – 1081)

Saint,
Archidiacre

Bernard, né d’une famille noble vers 1020, vit une enfance et une adolescence sereines, avant de s'orienter vers la vie ecclésiastique.

Ordonné diacre, il est chanoine et donc membre du chapitre de la cathédrale d'Aoste où il exerce la fonction d'archidiacre, qui est à cette époque le premier collaborateur de l'évêque.

Il fut quarante ans vicaire-général de l'évêque d'Aoste, visitant par monts et par vaux toutes les paroisses alpines, prenant un soin tout particulier des pèlerins et voyageurs qu'il rencontrait.

Prédicateur itinérant, il exhorte la population de son diocèse et des régions environnantes à la conversion, étant lui-même un exemple de sobriété et de vertus.

Des miracles authentifient la véracité de ses paroles, ce qui lui donne un grand succès populaire.

Pour sécuriser les Alpes, Bernard fonde un hospice au sommet du Mont-Joux, vers 1045-1050, au lieu de reconstruire le monastère de Bourg-Saint-Pierre.

Il affecte à son hospice les revenus de l’ancien monastère. Les premières constructions de taille minuscule (1.50 mètre sur 3) permettent de passer les nuits sur le col, la chaleur corporelle étant l’unique moyen de se réchauffer, tandis que se construit le premier hospice de 18 mètres sur 13.50, avec des pierres récupérées dans les ruines voisines du temple de Jupiter et de ses annexes.

Bernard le place sous le patronage de saint Nicolas de Myre, patron des marchands, dont le culte est en expansion de l’Italie à l’Allemagne du Sud

Bernard reconstruit également un hospice au col de Colonne-Joux, l'actuel Petit-Saint-Bernard.

Il fonda une congrégation pour les desservir, lui donnant la Règle de Saint Augustin qu'ils observent encore.

Il se rendit aussi à Pavie, où se trouvait alors l’empereur Henri IV († 1106), qui y préparait une expédition contre le pape Grégoire VII († 1085). Bernard le rencontre et tente en vain de le détourner de son projet.

Sur le chemin du retour, malade, Bernard s’arrête au monastère de saint Laurent-hors-les-murs, à Novare (Italie).

C'est là qu'il meurt, le 12 juin 1081. Il y est enseveli le 15, jour retenu pour sa fête.

En 1681, il est canonisé par Innocent XI.

En 1932, Pie XI le proclame patron des habitants des Alpes et de tous les alpinistes.

Et au début des années 1990, saint Bernard est devenu le saint protecteur des troupes alpines