Yves de KERMARTIN

(1253 - 1303)

Saint,
prêtre 
juge en Bretagne

Yves Hélory de Kermartin est né le 17 octobre 1253 au Minihy, près de Tréguier. Il était le fils d'un chevalier breton. Orphelin très jeune, il est élevé par sa mère.

La mère d’Yves était une femme très pieuse qui aimait répéter à son fils :

'Vivez mon fils de telle manière à devenir un saint’

Dès son plus jeune âge, l’enfant montra une propension, hors du commun, vers les choses de Dieu. Il reçut, au manoir paternel, les leçons d’un vieux précepteur. Puis il fut envoyé, à l’âge de 14 ans, à l’université de Paris ; il y étudia pendant dix ans les lettres et les sciences, la théologie et le droit canon.

La vie qu’il menait était celle d’un étudiant sérieux et pieux. Ayant parachevé ses études, il revient au pays, à Rennes pour compléter ses longues études en suivant des exposés sur la Bible et les sacrements.

Son entourage n’était pas sans remarquer ses talents : Talents intellectuels : c’était un savant et un lettré ;     Talents spirituels de piété et d’ascèse, si bien que l’archidiacre de Rennes lui proposa la charge d’official.

Yves resta à Rennes de 1280 à 1284. Puis on le nomme à la fois curé de Trédrez, une petite paroisse et official, c’est-à-dire juge ecclésiastique à Tréguier.

Juge, il assume ses fonctions dans un esprit de conciliation et de justice et, gratuitement, se fait le conseiller ou le défenseur des plaideurs démunis.

Sous l'influence de moines franciscains avec qui il a de longues discussions sur la perfection et la pauvreté, il se décide à partager ses ressources avec les pauvres.

Yves fut aussi le modèle des pasteurs : prédicateur infatigable, il parcourut les campagnes, bouleversant les foules par le feu de sa parole et le rayonnement de sa vie.

De fait, fidèle à une vie de prière centrée sur l'Eucharistie et à l'étude de l'Écriture Sainte, il s'adonne aussi à la prédication, souvent dans plusieurs paroisses le même jour, et à l'assistance spirituelle.

Sa maison, le manoir de Minihy, devient un abri pour les pauvres. On l'appelle 'le prêtre saint'.

En 1297, sentant ses forces décliner, bien qu’il n’eût que 44 ans (mais les veilles et les pénitences l’avaient usé prématurément), il démissionna de toutes les fonctions officielles et se retira dans son manoir de Kermartin pour pouvoir mener ses dernières années dans l’union avec Dieu, loin des préoccupations de la terre.

Le 15 mai 1303, il se leva pour aller dire une dernière fois la messe, fit une confession générale et passa le reste de la journée à prêcher Dieu à son entourage.

 Le 18 mai, il reçût le sacrement des malades, s’unissant d’un bout à l’autre aux prières. Et, jusqu’au lendemain matin, il ne parlera plus, les yeux fixés sur le crucifix. Aux premières clartés du jour, le dimanche 19 ce fut le dernier soupir.

A sa mort, son tombeau ne tarda pas à devenir un véritable centre de pèlerinage... et un culte populaire très fervent se développera en Bretagne et bien au-delà.

Il est canonisé par Clément VI le 19 mai 1347

Il est le patron des avocats et des hommes de loi.