BERTHE

(644-723)

Sainte Veuve,
Fondatrice de Monastère 

Sainte Berthe eut pour père un comte du palais, sous Clovis II, roi de France. Le sang des princes et des héros coulait dans ses veines ;

La mère de Berthe ne voulut point confier à des mains étrangères le précieux trésor offert par Dieu à sa garde, et elle l’éduqua elle-même.

Jeune encore, Berthe avait la réputation d'être la fille la plus belle, la plus aimable et la plus vertueuse de son siècle.

À l'âge de vingt ans, elle fut mariée au noble seigneur Sigefroy, et, ayant été le modèle des jeunes filles, elle devint aussi le modèle des épouses et des mères.

Bethe eut deux filles, Gertrude et Déotile , qui devinrent saintes elles aussi.

Après vingt ans d'une union que ne troublèrent jamais les nuages des passions, Berthe, devenue veuve, libre de toute entrave terrestre, résolut de se consacrer entièrement à Dieu dans la vie monastique.

Un jour, lors d’une de ses absence, Berthe eut la révélation, que son premier monastère, bâti dans ses domaines, s'était écroulé entièrement. Sa soumission à la Volonté de Dieu fut parfaite, sa résolution resta inébranlable, et, après trois jours de jeûne et de prière, un ange vint montrer à Berthe le lieu où son monastère devait être reconstruit et le plan qu'elle devait adopter.

Deux ans après, l'un des plus beaux couvents de l'époque s'élevait et recevait la bénédiction de l'Église ; ce même jour, Berthe et ses filles, Gertrude et Déotile, recevaient le voile et se consacraient à Dieu, et bientôt le monastère se remplissait d'âmes d'élite éprises de la vie religieuse.

Quelques années plus tard, Berthe renonçait à son titre d'abbesse pour le transférer à sa fille Déotile, pendant qu'elle-même, retirée dans un lieu solitaire voisin de la communauté, menait une vie tout en prière et ne conversait plus qu'avec Dieu. Quand elle sentit l'approche de la mort, elle fit appeler sa fille Gertrude (car Déotile avait quitté ce monde) et toutes les religieuses, leur adressa des exhortations, et leur donna rendez-vous, après les épreuves de la vie, dans la Patrie éternelle.

Avant de mourir, elle aperçut son Ange gardien qui lui présentait une Croix lumineuse, et entendit un concert céleste, prélude des harmonies célestes.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

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