PHILIPPE

(1er siècle)

Saint et apôtre

Philippe était de Bethsaïde, en Galilée, patrie de Pierre et d’André.

Bethsaïde était une petite ville appartenant à la tétrarchie de l'un des fils d'Hérode le Grand.

Bien que Philippe soit d'origine juive, son nom est grec, comme celui d'André.

Jésus, dès les premiers jours de sa vie publique, le rencontra et lui dit : « Suis-Moi ! »

L’évangile de Jean rapporte que, après avoir été appelé par Jésus, Philippe rencontre Nathanaël et lui dit : 

__ "Celui dont parlent la loi de Moïse et les Prophètes, nous l'avons trouvé :  c'est Jésus fils de Joseph, de Nazareth" (Jn 1, 45).

 Nathanaël retorque :

__ "De Nazareth ! Peut-il sortir de là quelque chose de bon ?"

Philippe ne lui répond avec fermeté

__"Viens, et tu verras !".

L’évangile nous montre encore un récit concernant Philippe où à l'occasion de la multiplication des pains, il reçut de Jésus une demande précise, pour le moins surprenante :  savoir où il était possible d'acheter du pain pour nourrir tous les gens qui le suivaient (cf. Jn 6, 5). Philippe répondit alors avec un grand réalisme :  "Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain" (Jn 6, 7).

Le fait que Jésus lui fasse cette demande ; nous montre bien qu’il faisait partie des apôtres et qu’il était intime avec Jésus.

A un autre moment, très important pour l'histoire future, avant la Passion, plusieurs grecs qui se trouvaient à Jérusalem pour la Pâque "abordèrent Philippe... Ils lui firent cette demande :  "Nous voudrions voir Jésus". Philippe va le dire à André ; et tous deux vont le dire à Jésus" (Jn 12, 20-22). Nous avons une fois de plus le signe de son prestige particulier au sein du collège apostolique

Il y a encore une autre occasion, toute particulière, où Philippe entre en scène. Au cours de la Dernière Cène, Jésus ayant affirmé que Le connaître signifiait également connaître le Père  (cf. Jn 14, 7), Philippe, presque naïvement, lui demanda :

__ "Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit" (Jn 14, 8).

Jésus lui répondit avec un ton de reproche bienveillant : 

__ "Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire :  "Montre-nous le Père ?". Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ?... Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi" (Jn 14, 9-11).

L'évangile ne nous dit pas si Philippe comprit pleinement la phrase de Jésus. Mais il est certain qu'il consacra entièrement sa vie au Christ.

Après la Pentecôte, il alla prêcher dans les immenses contrées de l'Asie supérieure ; il évangélisa longtemps les Scythes, puis les Galates, les Phrygiens, et c'est dans la ville d'Hiérapolis, en Phrygie, qu'il confirma sa prédication par le témoignage de son sang.

Un jour que le peuple offrait de l'encens à un gros serpent qu'il regardait comme une de ses divinités principales, Philippe, saisi de compassion, se jette à terre et supplie Dieu de délivrer ces malheureux de la tyrannie du serpent infernal. L'affreuse bête expire aussitôt.

Le peuple se montrait disposé à accepter la doctrine d'un homme qui opérait de telles merveilles ; mais les magistrats et les pontifes s'emparèrent de l'Apôtre, le battirent de verges, le clouèrent à une croix et l'accablèrent de pierres.

 À sa mort, la terre trembla et plusieurs édifices s'écroulèrent.

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BENOÎT XVI AUDIENCE GÉNÉRALE Mercredi 6 septembre 2006