Paul de CONSTANTINOPLE

(+ 351)

Saint,
évêque à Constantinople,
martyr

Alexandre, premier patriarche de Constantinople,  à l’heure de sa mort, alors qu’on lui demandait quelle personne il désirait pour lui succéder, nomma, Paul montrant qu'en effet, il était jeune d'âge, mais que la maturité de ses mœurs suppléait à ce défaut De plus, tout ce que l’on saurait désirer dans un Prélat se rencontrait en sa personne, à savoir la doctrine et l'éloquence, jointes avec une grande probité.

Cette élection excita un grand tumulte dans Constantinople, parce que le peuple y était divisé en deux parties, à savoir les catholiques et les ariens.

Néanmoins les catholiques élirent et consacrèrent Paul dans l'église de la Paix, qui était proche de la grande église.

A peine élu patriarche de Constantinople, il fut déposé et exilé par les évêques partisans de l'arianisme soutenus eux-mêmes par l'empereur.

Banni, il se réfugia par deux fois auprès du Patriarche d'Occident, le Pape de Rome, qui le soutenait.

Il y retrouva d'ailleurs saint Athanase d'Alexandrie également exilé pour la même raison.

Il put revenir à Constantinople en 342, mais une guerre, entre orthodoxes et ariens, l'exile à nouveau en Mésopotamie.

Dans tout ce tumulte, il professa sans bouger d’un iota, la doctrine apostolique, d’où son surnom de Confesseur, car il enseigna tout au long de sa vie la Très-Sainte Trinité face aux hérésies impies d’Arius et de Macédonius.,

Son prestige était immense en Orient où il était estimé comme l’un des plus intrépides champions de la foi catholique orthodoxe, au même titre que saint Athanase d’Alexandrie.

Après plusieurs tentatives de retour au siège patriarcal, en particulier en 347 lors du concile de Sardique, il connut deux autres exils et finit emprisonné en Arménie où ses gardiens, après l'avoir consumé lentement par la faim, l'étranglèrent durant la Divine Liturgie avec le pallium qu'il portait autour du cou

Le corps de Paul fut peu après son martyre translaté à Ancyre en Galatie, puis de là – sur ordre de l’empereur Théodose le Grand, à Byzance en 381, une trentaine d’année après sa mort, dans un grand concours de peuples et de clergé, alors que s’achevait le grand concile œcuménique de Constantinople, où l’on condamna fermement l’hérésie de Macédonius.

Ses reliques furent emportées à Venise en 1226, où elles sont gardées avec grand respect dans l’église de Saint-Laurent (actuelle église des Dominicains).

L'Occident le fête le 7 juin.