
Fidèle De SIGMARINGEN
(1578-1622)
Saint, capucin, martyr
Marc Roy, né au début d’octobre 1578 à Sigmaringen, principauté des Hohenzollern, dans le sud de l’Allemagne, étudia probablement chez les jésuites puis prit ses grades de philosophie à Strasbourg (1601) et ses grades en droit civil et ecclésiastique à Fribourg-en-Brisgau (1611).
De 1604 à 1610, à la tête d’un groupe de trois jeunes nobles souabes, il voyagea en Italie, en France et en Espagne. Durant les six ans que dura le voyage, il restait fidèle à ses résolutions et donna de grand exemples de vertu, attentif à soulager les malades dans les hôpitaux, à visiter les églises, à donner aux pauvres jusqu’à ses propres habits ; déjà, sa piété était toute remise aux mains de la Sainte Vierge dont il méditait longuement les mystères.
Il fut ordonné prêtre à Constance (septembre 1612) et, moins d’un mois après, il entra chez les Capucins où il reçut le nom de Fidèle (4 octobre 1612) :
« Afin d’imiter parfaitement mon Sauveur, je vivrai constamment dans une extrême pauvreté, dans la chasteté et l’obéissance, dans les souffrances et les persécutions, dans une austère pénitence, une grande humilité, une sincère charité. »
Ayant parfait ses études ecclésiastiques, à partir de 1617, il fut un prédicateur prestigieux, tout en remplissant, au sein de son Ordre, les fonctions de gardien (supérieur) de couvent à Rheinfeldn (1618-1619), à Feldkirch (1619-1620 et 1621-1622) et à Fribourg (1620-1621).
Il déploya une intense activité parmi les catholiques de ces régions menacés par le protestantisme, surtout aux environs de Coire et dans la vallée du Praetigau.
A partir de 1622, il prit la tête des capucins envoyés en mission dans les Grisons où sa prédication fit de telles merveilles que les Calvinistes résolurent de le tuer. Invité à prêcher dans l’église de Seewis (diocèse de Coire), le 24 avril 1622, il célébra la messe et, après avoir donné une instruction, fut assassiné à coups d’épée.
Il mourut en disant :
« Pardonnez, ô mon Dieu, pardonnez à mes ennemis que la passion aveugle : ils ne savent pas ce qu’ils font. Seigneur Jésus, ayez pitié de moi ; Marie, Mère de Jésus, assistez-moi. »
Les hérétiques, craignant qu’il ne fût pas mort, le percèrent de plusieurs coups d’épée et lui tranchèrent la jambe gauche et la tête. Le corps resta exposé aux insultes des hérétiques pendant toute la journée, jusqu’à ce qu’ils fussent chassés par le commandant des troupes autrichiennes qui, après avoir invoqué l’intercession de Fidèle, chargea et remporta une victoire si complète et si inespérée que le ministre protestant qui avait assisté au martyre se convertit.
Les capucins de Weltkirchen réclamèrent le corps de leur gardien qui, exhumé le 13 octobre, fut trouvé sans corruption. Le corps fut transporté à la cathédrale de Coire (18 novembre).
On possède encore le « Testament » qu’il rédigea avant ses vœux de religion (19 septembre 1613) où, après avoir disposé de ses biens, il décrit l'évolution de sa vocation et sa conception de la vie religieuse.
Après de nombreux miracles, Fidèle de Sigmaringen fut béatifié le 12 mars 1729, par Benoît XIII.
Le 29 juin 1746, il était canonisé par Benoît XIV.
http://missel.free.fr/Sanctoral/04/24.php
http://voiemystique.free.fr/fidele_de_sigmaringen.htm