Jeanne-Élisabeth BICHIER des AGES

(1773 - 1838)

Sainte
Fondatrice
des Filles de la Croix

Élisabeth Bichier des Âges naquit le 5 juillet 1773 au Blanc d'une ancienne famille poitevine.

C’était une petite fille facile à élever ; elle grandit, choyée par ses parents et ses trois frères.

L’éducation à la foi chrétienne est faite par Madame Bichier. A travers tout, elle trouve l’occasion d’enseigner à ses enfants la présence de Dieu : prière, partage, hospitalité….

Elisabeth est attirée par tout ce qui touche la vie avec Dieu.

A la fin de ses études à Poitiers, Elisabeth rejoint sa famille au Château des Ages. La vie d’une châtelaine n’est pas une vie oisive. A l’école de sa mère, elle apprend tout ce qui est nécessaire à la bonne marche de la maisonnée.

Chaque après-midi, elle va prier dans l’église et reste de longs moments en adoration devant Jésus Eucharistie.

1789 la révolution éclate. Un jour, le Comité révolutionnaire invite Elisabeth à tenir la place de la Déesse Raison. Face au refus d’Elisabeth, les visites domiciliaires, les tracasseries presque quotidiennes se multiplient.

Lors d’une visite, le Comité découvre, dans un coin de grenier, des équipements militaires ayant servi aux gardes que commandait Monsieur Bichier : Madame Bichier et sa fille sont emprisonnées à Châteauroux.

Un des frères d’Elisabeth obtient, assez vite, la libération de sa mère et de sa sœur.

Ayant de très profonds sentiments religieux, bouleversée par l'état de déchristianisation des campagnes après la Révolution française, elle se mit sous la direction spirituelle d'André-Hubert Fournet, curé de Maillé, et s'installa dans ce village afin de porter secours aux pauvres et d'éduquer les jeunes filles rurales.

Avec quelques compagnes et André-Hubert Fournet, elle fonda une petite communauté qui devint la congrégation des Filles de la Croix.

Elles s'installèrent dans un bâtiment qui avait appartenu aux moines de l'abbaye de Fontevraud

En 1819, Élisabeth acheta cet ancien prieuré pour en faire la maison mère de sa congrégation. Les religieuses s'y installèrent l'année suivante.

Dix ans plus tard, la congrégation comptait 63 maisons.

À la fin de sa vie, elle rencontra Michel Garicoïts et sera l'inspiratrice d'une grande partie de ses œuvres.

Il dira d'elle : « Je lui dois ma conversion… Je lui suis redevable de tout ce que j'ai fait de bien… Je n'ai été que l'exécuteur de ses conseils ».

Elle mourut le 26 août 1838.

Au moment de sa mort, la congrégation comptait 600 religieuses, en 99 endroits différents de France.

Actuellement, la congrégation compte plus de 600 sœurs, réparties dans différents pays : Argentine, Brésil, Burkina Faso (depuis 1996), Canada, Côte d'Ivoire, Espagne, France, Italie, Thaïlande (depuis 2009), et Uruguay, organisées en cinq provinces.

Jeanne-Élisabeth a été béatifiée le 13 mai 1934 par le Pape Pie XI ;

Et canonisée le 6 juillet 1947 par le pape Pie XII