
MONIQUE
(332-388)
Sainte,
Mère de saint Augustin
Monique naît à Tagaste, en Afrique, l'an 332.
Grâce aux soins de parents chrétiens, elle eut une enfance pure et pieuse, sous la surveillance sévère d'une vieille et dévouée servante. dont la piété et la moralité étaient éprouvées.
Aux côtés de celle-ci, elle apprit à ne pas « admettre comme agréable ce qui n'était pas honnête », et à se déshabituer de prendre un peu de vin à l'insu des responsables de son éducation.
Encore toute petite, elle aimait aller à l'église pour y prier, elle cherchait la solitude et le recueillement. Parfois elle se levait même la nuit et récitait des prières.
Son cœur s'ouvrait à l'amour des pauvres et des malades, elle les visitait, les soignait et leur portait les restes de la table de famille ; elle lavait les pieds des pauvres et des voyageurs.
Plus tard, Monique ira à l'école, et quand elle dirigera la maisonnée, on y parlera non la langue punique, mais le latin. Elle n'aura cependant rien d'une intellectuelle et demeurera attachée à certaines pratiques traditionnelles que les chrétiens cultivés de l'époque considéraient déjà comme primitives.
Toute sa personne reflétait la modestie, la douceur et la paix.
À toutes ces grâces et à toutes ces vertus, on aurait pu prévoir que Dieu la réservait à de grandes choses.
Dieu, qui a ses vues mystérieuses, permit cependant qu'elle fût donnée en mariage, à l'âge de vingt-deux ans, à un jeune homme de noble famille, mais païen, violent, brutal et libertin, presque deux fois plus âgé qu'elle, et dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa belle-mère.
Dans cette situation difficile, Monique fut un modèle de patience et de douceur ; sans se plaindre jamais, elle versait en secret les larmes amères où se trempait sa vertu. C'est par ces beaux exemples qu'elle conquit le cœur de Patrice, son époux, et lui obtint une mort chrétienne.
Monique, restée veuve, prit un nouvel essor vers Dieu. 20 ans elle pria sur les débordements de son fils, Augustin, sans perdre courage et espoir.
Un évêque d'Afrique, témoin de sa douleur, lui avait dit : « Courage, il est impossible que le fils de tant de larmes périsse ! » Dieu, en effet, la récompensa même au-delà de ses désirs, en faisant d'Augustin, par un miracle de grâce, l'une des plus grandes lumières de l'Église et l'un de ses plus grands Saints.
Monique, après avoir suivi Augustin en Italie, tombe malade à Ostie, au moment de s'embarquer pour l'Afrique, et meurt à l'âge de cinquante-six ans.
Le corps de sainte Monique a été transporté à Rome dans l'église de Saint-Augustin, en 1430. Cette femme illustre a été choisie comme patronne des mères chrétiennes.
Le culte de sainte Monique s'étant développé au XVe siècle, Pie V l'inscrivit au calendrier romain en 1568, pour le 4 mai, date qui resta en usage jusqu'aux réformes liturgiques du concile Vatican II.
Depuis, Sainte Monique est fêtée le 27 août, la veille de la fête de saint Augustin. Elle est considérée comme le modèle et la patronne des mères chrétiennes.
Sainte Monique est également la protectrice des veuves.